Les nouveaux enjeux du marketing territorial – Conférence du 20 Juin 2013 – Par Alain Renaudin
Les villes et les territoires sont devenus des « marques ». Pourquoi et comment ces enjeux sont-ils devenus stratégiques, pour les élus, mais pas uniquement: pour l’ensemble des parties prenantes liées aux territoires aussi.
Contrairement aux apparences, le marketing territorial n’est pas uniquement une concurrence territoriale, c’est surtout une émulation, une énergie, un stimulateur de développement et d’innovation. Une concurrence positive, profitable à tous : développer l’attractivité; améliorer le confort de vie; promouvoir et veiller à la qualité environnementale; encourager les initiatives; Etc. : ce qui fait du bien à mon territoire fait du bien à tout le territoire.
Et si le marketing territorial s’inscrit lui aussi dans la mondialisation, c’est aussi pour en tirer avantages: réputation internationale, marché mondial, et interdépendance avec l’image de la France. En effet, marketing territorial et image France sont de plus en plus liés: l’attractivité des territoires sera renforcée par l’attractivité France, et l’attractivité France profitera du dynamisme territorial.
Mais si le « made in France » est d’actualité, nous avons toutefois un plus fort sentiment d’appartenance territorial que national, ce qui explique la force du « made in chez moi » et du marketing de terroir et d’appellations. D’ailleurs, cette « valeur territoriale » est de plus en plus poussée comme un argument de vente, par les territoires eux-mêmes, mais aussi (de + en +) par les acteurs économiques … à l’exemple des distributeurs « amis des territoires ».
Ces marques-territoires sont devenues des marques partagées, revendiquées, portées par un ensemble de parties prenantes. Et pourtant, il n’en demeure pas moins un rôle particulier du côté des élus et des pouvoirs publics qui doivent étudier, piloter, comparer, arbitrer « leur marque » pour promouvoir son image, sa notoriété, sa réputation, son attractivité. Ces nouvelles exigences sont aussi « un nouveau métier » pour les élus et leurs équipes, dans un contexte qui se complexifie et se professionnalise. Les premières étapes sont celles de l’audit de marque pour définir une plateforme de marque et un positionnement stratégique qui devra ensuite être décliné en communication territoriale, mettant en action un ensemble de supports et canaux, en bonne articulation et cohérence.
Les parties prenantes se multiplient car nous passons de la communication externe (venez visiter, venez vous installer …) à l’animation de réseau, sur des enjeux de rayonnement, de réputation et de mobilisation (les marques-ambassadeurs, la fierté d’appartenance). Le marketing territorial, d’inspiration publique est en train de devenir un enjeu collectif, multi parties-prenantes. Les élus et responsables publics sont de plus en plus des animateurs de réseau.
Voir la présentation :