Travailler en open-Space… Que c’est merveilleux !!! Essayez de travailler dans un environnement où tous vos sens sont sollicités en permanence. Votre confort personnel est mis à rude épreuve au quotidien sans oublier que tout le monde épie et surveille tout le monde (non non ce n’est pas de la paranoïa mais bel et bien une réalité au Maroc).
Comme si tout cela ne suffisait pas, vous êtes aussi confronté à tous types de collègue… du plus sympathique au plus excentrique ou pire le plus pénible à qui vous avez envie d’appliquer Ctrl+X. Dans mon cas, ce sera sûrement cette dame qui passe 15 à 20 minutes à parlementer au téléphone avec sa copine sur le choix de la crèche pour son gamin, et tout cela à haute voix :@ . Quel doux calvaire n’est-ce pas ?!
En regardant autour de moi, j’ai pu identifier certain profils-type qu’on peut croiser dans bon nombre de plateaux :
1/ Lmobarzit(a) :
Sa mission ? Envahir votre espace privé à tout prix pour parler de tout et n’importe quoi. Il rêverait d’écrire au couteau sur votre bureau « Hmida was here ».
2/ Fhamator(a) :
Mission : étaler ses connaissances incommensurables. Le M./Mme « je sais tout » par excellence et qui ne manquera pas de vous descendre en flèche à la première occasion.
3/ Lbergag(a) :
Mission : collecter minutieusement une mine d’informations sur chacun de vous afin de mieux les servir à celui qui voudra bien les écouter. Ils sont généralement les colporteurs des rumeurs qui circulent dans les bureaux.
4/ Lbo9 :
Mission : faire en sorte que tout le monde suive en live ses conversations téléphoniques. Tout y passe : engueulades, blagues salaces, larmes…
5/ Le pic-assiette :
Mission : faire en sorte que vous deveniez son fournisseur officiel en chewing-gum, mouchoirs, stylos, café, agrafeuses et la liste est encore longue…
Si seulement les entreprises qui travaillent en open-space disposaient d’une salle qui serait une sorte de sas de décompression (c’est dans ce genre de situations que je regrette de ne pas être née au Japon) pour tout collaborateur qui sent que la moutarde est entrain de monter ou qui a besoin d’un moment de calme et de répit pour retrouver ses esprits.
Bien évidemment le verre n’est pas seulement à moitié vide. Il y a aussi les joies de l’Open-Space, surtout quand un paquet de chips ou de chocolat deviennent comme par magie la propriété de tout le plateau, quand tout le monde répond en cœur à cette question que vous avez posé à voix haute, quand on essaie de deviner à la mine d’un collègue s’il bosse vraiment ou est-il entrain de chatter sur Facebook. Ou encore ces petites phrases qui rythment notre quotidien : « Qui a piqué ma chaise ? La mienne n’a pas un accoudoir», « Personne n’a vu ma poubelle ? » ou encore le plaisir d’entendre une fois par mois « Salaire daaaz !!! ».
Travailler en Open-Space, c’est aussi l’occasion d’affirmer certaines compétences comme savoir régler la climatisation/chauffage ou cette technique infaillible pour ouvrir la porte de la terrasse qui bloque de temps à autre.
Mais le plus important c’est que travailler en communauté vous permet d’avoir un minimum de conscience professionnelle, car vous devez prouver à vos collègues (qui vous surveillent du coin de l’œil) et en premier lieu à ses supérieurs hiérarchiques qui se baladent dans les couloirs (ou plutôt les allées) que vous méritez votre salaire à la fin du mois…