A l’occasion d’une conférence de presse, Abdeslam Ahizoune, Président du Directoire du Groupe Maroc Telecom, a présenté devant une salle comble les résultats 2014 de son groupe. Voilà ce qu’il fallait en retenir :
- Croissance du chiffre d’affaires consolidé du Groupe à 29.144 millions de MAD (+2,1% à taux de change constant sur l’année 2014) ;
- Poursuite de la croissance des parcs à plus de 40 millions de clients ;
- Confirmation du retour à la croissance du chiffre d’affaires au Maroc (+0,9% au deuxième semestre) ;
- Maintien d’une forte croissance dans les filiales : chiffre d’affaires et EBITDA en hausse respective de 11,3% et 5,4% à taux de change constant ;
- Croissance de 5,6% du Résultat Net part du Groupe à 5.850 millions de MAD ;
- Légère baisse de l’EBITDA Groupe (-3,2%) et légère hausse des investissements (+2,2%) sur un an, conformément aux perspectives annoncées pour l’année ;
- Finalisation de l’acquisition auprès d’Etisalat de six nouveaux opérateurs en Afrique au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Niger, en République Centre-africaine et au Togo.
« L’année 2014 a été marquée par le retour à la croissance du chiffre d’affaires et du résultat net. Le groupe Maroc Telecom récolte ainsi les fruits de ses importants investissements dans le Mobile, dans le Fixe et dans le haut débit et très haut débit Internet. La poursuite de tels efforts dépendra du maintien de la croissance retrouvée et de l’efficience du marché, lui-même dépendant de la stabilité et de la visibilité de l’environnement réglementaire. Avec l’acquisition de six nouveaux opérateurs africains, Maroc Telecom renforce le positionnement stratégique de ses activités à l’International dans des zones en forte croissance où la poursuite d’importants programmes d’investissement dans les infrastructures et les services vient soutenir la plateforme de Maroc Telecom, l’une des plus performantes d’Afrique » a déclaré Abdeslam Ahizoune, Président du Directoire.
Un environnement réglementaire au Maroc qui ne favoriserait pas les investisseurs
Les décisions prises par l’ANRT sur le partage des infrastructures de Maroc Telecom auraient été conclues à des conditions inéquitables selon le top management de Maroc Telecom. Ces décisions écarteraient selon eux toute concurrence sur les infrastructures, dispensant ainsi les opérateurs d’investir et les encourageant à se contenter de l’existant. Pourtant le Maroc est sous-équipé et les besoins en investissements sont considérables a rappelé Abdeslam Ahizoune lors de la conférence de presse.
Quant au nouveau projet de loi sur les télécommunications, celui-ci prévoit que le seul directeur général de l’ANRT instruit et juge à la fois les dossiers qui lui sont soumis. Une sorte de « position de procureur et juge » a estimé Abdeslam Ahizoune qui a souhaité, comme ce qui est de règle pour dans de nombreux autres pays, la mise en place d’un Conseil permanent de la régulation du même type que celui de la HACA, qui fonctionne et qui statuerai de façon collégiale. Ce mécanisme « ne donne pas confiance aux investisseurs dans le secteur et ne constitue pas une incitation à l’investissement » a estimé le Président du Directoire du Groupe Maroc Telecom.