En partenariat avec Eiréné4Impact, structure qui soutient l’innovation et l’entrepreneuriat responsable au Maroc, NUMA annonce l’ouverture de NUMA Casablanca (voir aussi notre autre article à ce sujet). Après la Russie (NUMA Moscou) et l’Inde (NUMA Bangalore), le Maroc est la troisième étape du tour du monde des écosystèmes émergents entamé par le catalyseur de l’innovation français et surtout une porte d’entrée sur le reste du continent africain.
Pour les startups françaises et marocaines, NUMA Casablanca sera un pont entre les marchés européens et africains. Les candidatures pour le premier programme d’accélération NUMA Casablanca ont été lancées le 14 novembre 2015, et l’accélérateur ouvrira ses portes en janvier 2016.
L’ambition pour Numa et Eiréné4Impact : capitaliser sur le potentiel du Maroc et en faire la plateforme d’innovation pour la région Afrique/Moyen-Orient.
NUMA Casablanca compte aussi accompagner des organisations publiques et privées dans leurs démarches d’innovation et notamment d’innovation ouverte afin de continuer à renforcer la collaboration entre les acteurs traditionnels et les nouveaux entrepreneurs et innovateurs. Le Maroc est en position exceptionnelle pour devenir un laboratoire d’innovation pour la plus grande partie du tiers monde.
Le Maroc : une innovation durable par un émergeant pour les émergeants
Un des atouts principaux du Maroc est justement qu’il souffre des mêmes maux que les autres pays de la région. Son économie est encore faible, ses indicateurs sociaux à l’agonie malgré des décennies de réformes, une situation environnementale préoccupante notamment en terme de ressources hydriques et de préservation des sols, et une jeunesse nombreuse et désœuvrée.
Le Maroc doit impérativement innover s’il souhaite surmonter ces défis et, contrairement à beaucoup d’autres, le pays a les institutions, le talent et l’attractivité nécessaires pour pouvoir le réaliser et capitaliser sur l’énorme potentiel de créativité de sa jeunesse, développer de nouveaux modèles socio-économique et montrer le chemin à d’autres. “Avec un potentiel exceptionnel d’innovation pour le continent de par des enjeux de développement partagés et la présence économique et diplomatique forte d’acteurs marocains sur le continent, le Maroc a le potentiel de devenir une plateforme idéale de développement et un vrai laboratoire de l’innovation. Pour ce faire il est important que notre écosystème accélère sa professionnalisation et sa dynamique d’innovation aussi bien avec les startups que les grands acteurs publics et privés” affirme Leyth Zniber, PDG d’Eiréné4Impact et de Numa Casablanca.
Un écosystème entrepreneurial Marocain à un point d’inflexion
Son écosystème entrepreneurial, encore émergeant, est en plein essor avec un quintuplement du nombre de startups créer entre 2012 et 2014 (source : AngelList et Deloitte). Avec la multiplication des acteurs de l’accompagnement et leur professionnalisation ainsi que l’arrivée attendue de nouvelles sources de financements (Projet CCG et Banque Mondiale + Maroc PME) cet écosystème pourrait devenir un hub pour les talents de la région et faire de la jeunesse marocaine et africaine le moteur d’une nouvelle croissance.
Innover ? Une nécessité !
Enfin le Maroc n’a pas le choix. Non seulement les réalités sociales et économiques l’imposent mais l’orientation clairement africaine du pays, instauré par le roi Mohammed VI, et la présence grandissante des grandes entreprises marocaines dans le contient ne laisse pas le choix. “ La moitié de la population à moins de 25 ans et a soif d’entreprendre. Nous sommes convaincus que les innovateurs de la prochaine décennie sont sur ce continent et nous avons pour objectif d’implanter NUMA dans 2 à 3 pays africains,” affirme Frédéric Oru, Directeur Général en charge de l’international chez NUMA. L’innovation en Afrique se fera donc avec ou sans le Maroc et avec ou sans les entreprises marocaines. Si l’Afrique innove, ce qu’elle fait déjà, le Maroc n’a pas d’autres choix que de faire de même si il souhaite maintenir sa position et le faire de manière beaucoup plus poussée et ainsi être à la hauteur de ses ambitions régionales.
Une transition digitale qui bouscule les anciens modèles
L’arrivée de la technologie digitale est souvent comparée à celle de l’électricité. Toutes deux sont devenues omniprésentes et toutes deux ont un impact profond sur notre société. La différence est que l’impact du digital n’en est encore qu’à ses débuts. Il aura fallu attendre une génération pour que l’électricité commence à être utilisée à son plein potentiel. La nouvelle génération du digital est là mais avec une différence majeure : l’électricité une fois inventé n’a connu que peu de changement là où le digital est en évolution permanente. En effet, la révolution digitale représente une rupture totale avec le passé. Uber est un bon exemple :
- Une innovation de modèle d’affaire : l’utilisation de véhicules et de chauffeurs privés transforme le modèle fortement capitalistique des entreprises de transports, à l’instar de airbnb pour l’hôtellerie.
- Une innovation process: la possibilité de commander, suivre l’arrivée et noter son taxi sur portable, rend l’expérience du taxi beaucoup plus agréable et surtout permet de remettre le client au centre des préoccupations, comme Amazon en son temps avec les livres.
- Une transformation technologique: c’est là la fin, déjà visible, d’Uber, avec l’arrivée de voiture type la google car. Une voiture auto-pilotée qui annule le besoin de chauffeur. Une innovation technologique permis par les avancés considérables des puissances de calculs des ordinateurs. Mais cela ne touche pas seulement les nouvelles entreprises. Le mobile est déjà entrain de changer les modèles bancaires, nouveaux business pour les télécoms qui sont mis face à la commoditisation de la téléphonie et de la connectivité, et rupture radicale du modèle « en brique » des banques. Le big data et les objets connectés personnels eux transforment l’assurance. Etc.
Les entreprises qui ne comprennent pas l’importance de cette transition et qui ne s’y engage pas rapidement le paieront cher si elles survivent.
L’appel à candidature de la première saison de NUMA Casablanca
NUMA Casablanca, le premier accélérateur de startups au Maroc, lance un appel à candidature pour la première saison de son programme NUMA Sprint qui démarrera le 1er février 2016. NUMA Sprint est un programme d’accompagnement intensif de startups. Conçu sur une durée de 5 mois, il permet aux entrepreneurs de valider leur business modèle, accélérer leur dynamique de croissance et préparer une levée de fonds. Il offre également un ensemble d’activités synergiques (co-working, construction de communautés, programmes d’innovation en partenariat avec des grandes entreprises, accès à un réseau d’investisseurs…). Alors si vous êtes un entrepreneur à fort potentiel, n’hésitez pas à postuler avant le 15 décembre 2015 pour faire bénéficier votre startup de l’expertise de NUMA Casablanca et accélérer sa montée en puissance. Pour candidater c’est par là : numacasa/apply