Près de 400 participants de 40 pays représentant les 5 continents sont attendus pour participer au premier Sommet d’Afrique et du Moyen-Orient pour le Commerce et l’Investissement, qui aura lieu du 19 au 23 septembre 2016 dans la ville d’Ifrane au Maroc. Ce sommet met en relation les entreprises sociales les plus performantes de la région dans les secteurs de l’agro-industrie pour cosmétique, de l’artisanat et du textile avec les acheteurs et investisseurs internationaux.
Ce forum est organisé avec le soutien de plusieurs institutions publiques du royaume, dont le Ministère de l’Artisanat et de l’Economie Sociale et Solidaire, la Maison de l’Artisan, Maroc Export et l’Université Al Akhawayn d’Ifrane. « Ce sommet s’inscrit parfaitement dans la vision royale de développer la coopération économique avec les pays d’Afrique, et de positionner le royaume en tant que catalyseur des échanges commerciaux et de l’investissement entre l’Afrique et le reste du monde. Nous sommes ravies de travailler en partenariat avec le gouvernement marocain et l’Université Akhawayn pour offrir un événement professionnel révolutionnaire qui profitera à des milliers de femmes et d’hommes et leur permettra de développer leur business à l’export » explique Khadija Idrissi Janati, co-fondatrice de Trade+Impact et directrice du sommet.
Le Sommet d’Afrique et du Moyen-Orient pour le Commerce et l’Investissement est une première au Maroc et dans la région. Il offre une opportunité unique aux acheteurs internationaux d’avoir accès, au même moment et dans un seul endroit, à des produits d’artisanat et de cosmétiques naturels de haute qualité de différentes régions, produits par des entreprises sociales gérées par des entrepreneurs reconnus à travers l’Afrique et le Moyen-Orient.
La participation est ouverte aux dirigeants d’entreprises sociales qui répondent à des critères définis, et ce afin de garantir la présence d’entreprises qualifiées, à fort impact sur leurs communautés et représentant au mieux le savoir faire de la région. «La particularité des secteurs choisis pour cette édition est le grand nombre de postes d’emploi qu’ils créent. En effet, chaque entrepreneur social emploie en moyenne 375 personnes, en majorité des femmes. Notre objectif est d’augmenter le nombre de ces entreprises sociales en répondant à leurs principaux défis, à savoir l’accès aux marchés internationaux et la levée de fonds» précise Khadija Idrissi Janati.
Par ailleurs, le sommet mettra en avant un groupe de 50 femmes entrepreneures sociales et leurs produits, de 25 pays d’Afrique et du Moyen Orient, soigneusement sélectionnées par un jury d’experts internationaux. Ces entreprises ont été évaluées sur la base de leur capacité de production, la qualité de leurs produits et leur potentiel d’exportation, afin de bénéficier de plusieurs avantages tels que la subvention des frais de participation, l’accès à des rencontres B to B et l’introduction aux media internationaux. Important de préciser que les secteurs de l’artisanat et l’agro-industrie pour cosmétique font partie des secteurs qui emploient le plus de femmes en Afrique. Le secteur de production du Karité emploi à lui seul plus de 16 millions de femmes en Afrique de l’Ouest. Ce sont également des secteurs à forte croissance, la demande internationale sur ces produits a enregistré une hausse de 10 % par an au cours des 3 dernières années, avec une taille de marché d’environ 30 milliards de Dollars chacun.
L’organisation de ce sommet a donc été motivée par ce constat, mais aussi par l’observation de la demande accrue pour les produits d’artisanat de haute qualité et l’opportunité de croissance immédiate et rapide qu’ils présentent pour les entreprises productrices. Ce sommet fait partie d’un programme d’accompagnement et de formation continue mis au point par une équipe internationale composée de femmes chefs d’entreprises de l’Amérique du Nord, du MoyenOrient et d’Afrique. Ses initiatrices croient en la forte contribution des entrepreneurs sociaux au développement économique et social que connait l’Afrique, et sont conscientes des difficultés que ces entrepreneurs sociaux rencontrent à accéder aux nouveaux marchés, bénéficier de formation de haut niveau et accéder aux nouvelles technologies pour promouvoir leur business.
Afin de collecter des fonds pour encourager la participation d’un maximum d’entrepreneurs sociaux à haut potentiel, une campagne de crowdfunding a été lancée par plusieurs ONG internationales et qui a permis, à ce jour, de financer la participation de plus de 25 femmes entrepreneures sociales.