Créé au Maroc en 2013, Buzzkito est aujourd’hui le premier groupe média spécialisé dans le divertissement et organisé en multi-channel network dans le monde arabe. Il dispose à cet effet d’un savoir-faire reconnu en matière de création et de diffusion de contenus sur les réseaux sociaux et propose un mix d’offres qui combinent l’analyse des données et l’étude psychologique des publics concernés.
Côté nouveautés, Buzzkito vient d’annoncer le lancement du plus grand studio de production de vidéo digitale dans la zone MENA et dévoile un modèle de facturation unique : le Daily Motion Picture. L’occasion pour nous de faire le point avec El Mehdi Benslim, le patron de Buzzkito, sur ces deux actualités. Entretien.
Pouvez-vous nous présenter votre nouveau studio ?
Dans le but de mieux servir ses partenaires et ses clients, Buzzkito a toujours intégré les moyens de productions audiovisuelles pour offrir des solutions abordables. Aujourd’hui, face à la forte croissance de la demande de vidéo, dopée par notre activité à Dubaï, nous avons atteint un niveau de saturation avec les moyens et espaces actuels. Buzzkito et son équipe ont décidé d’investir dans 1.500 M2 de studios réparti entre Casablanca et Dubaï afin de répondre à la forte demande de nos clients.
Cet investissement fait partie du plan ROCKET 2017/2020 qui a pour but de faire de Buzzkito un acteur incontournable de la production et diffusion vidéo dans la zone MENA.
Le studio Marocain sera situé à Sidi Maarouf et le studio de Dubaï dans le quartier de Dubaï Design District.
Comment comptez-vous rentabiliser cet investissement ?
Il y a une très grande demande pour la vidéo car les annonceurs ont pour objectif de se transformer en marque media. Nous allons accompagner nos partenaires dans leurs nouveaux défis et les aider à se connecter au quotidien avec leurs cibles à travers notre offre Daily Motion Picture.
Il est facile de constater que tout le monde profite de la vidéo sauf les marques. Bénéficient-elles de la baisse de couts de production ? Je ne pense pas. Bénéficient-elles des nouveaux formats vidéo ? Non plus.
Comment le Daily Motion Picture va aider les marques ?
J’insiste sur le mot Motion Picture, car pour moi c’est la définition originale de la vidéo. Le problème aujourd’hui est que les marques ont une perception erronée de ce que devrait être une vidéo. Dès qu’elles pensent vidéo, elles pensent formats compliqués et très coûteux.
Nous avons au sein de Buzzkito définit une trentaine de formats, avec ou sans casting qui sont d’une grande efficacité pour engager les audiences.
Après un long processus de modélisation, d’analyses de la data, et aussi de formation de nos équipes, nous avons réussi à mettre ne place une offre où la production n’est pas facturée pour ce type de formats.
Si vous ne facturez pas la production, que facturez-vous alors ?
Notre métier a toujours été de fournir à nos partenaires des solutions d’attention. Au final, c’est ce qui compte ! Avons-nous eu et maintenu l’attention des audiences et est-ce que cette attention a eu un effet positif sur les marques de nos clients ? Nous facturons les nombres de vues et la qualité de l’attention générées par nos contenus.
Nous proposons des solutions allant de 0,004 dollars à 0,05 dollars par vue production incluse dépendamment du marché, du volume et de la complexité des exécutions.
Nous voulons transformer le Community Mangement écrit et illustré en vidéo management.
Quels sont les autres projets à venir pour Buzzkito ?
Dans le cadre du plan ROCKET 2017/2020, nous souhaitons augmenter nos capacités de productions, nous travaillons aussi sur le lancement d’une offre pour les talents artistiques dans le monde arabe et nous souhaitons souhaiter signer des partenariats avec le plus d’agence de communication possible afin de les aider à mieux servir leurs clients.
Nous travaillons aussi sur le lancement d’une plateforme pour le Maroc francophone et une pour les arabes anglophones.
Vous étiez déjà dans la gestion de talents dans une ancienne vie, pourquoi y revenir ?
J’ai arrêté la gestion de talent en 2012 car l’environnement médiatique n’était pas favorable aux artistes. Aujourd’hui il y a de nouvelles opportunités pour les artistes dans le monde arabe grâce aux réseaux sociaux.
Nous allons offrir la possibilité aux artistes de travailler avec nos partenaires sans rien prélever sur leurs cachets. Nous nous contenterons de facturer l’attention et les vues des contenus que nous co-produirons avec eux. L’attention étant notre cœur de métier.
Le marché dit que vous êtes financé par un mastodonte de l’immobilier dans le monde Arabe ?
Nous avons effectivement été approchés par plusieurs fonds d’investissement à Dubaï avec des propositions de valorisations très alléchantes. Ces propositions ont été déclinées car au-delà de l’aspect financier la relation avec les équipes d’investissements et leur vision sont très importantes pour nous.
Nous avons des discussions très avancées avec un partenaire potentiel. Nous vous tiendrons au courant dès qu’il y a du nouveau.