A l’instar de l’African Digital Summit, les AdicomDays se tiendront quant à eux les 1er et 2 mars prochain à Abidjan. Deuxième édition du genre, l’événement développé par l’agence Totem Experience, se veut un carrefour de rencontre entre annonceurs, agences et influenceurs de la sphère digitale africaine. Si la première édition tenue à Paris en 2017 avait été une franche réussite, les AdicomDays 2018 s’annoncent riches en échanges et centrés sur les problématiques digitales 100% africaine. Qui de mieux que Kahi Lumumba, CEO de Totem Experience, rencontré à Paris pour nous présenter ce qui deviendra sûrement un des rendez-vous incontournable de l’industrie web africaine. Entretien.
Kahi Lumumba, racontez-nous la genèse des AdicomDays ?
Au sein de Totem Experience, nous avons toujours eu la volonté de mettre en valeur la créativité africaine. Avec notre activité d’agence, nous nous sommes retrouvés au cœur d’une émulation autour du « made in Africa », venant autant des marques que des influenceurs. Pour matérialiser toute cette énergie, nous avons imaginé un moment de rencontre entre tous ces acteurs… qui donne naissance aux AdicomDays.
En tant qu’agence, nous sommes au cœur des préoccupations marques et influenceurs. Nous avons identifié les besoins et problématiques de tout l’écosystème et avons souhaité aussi lancer cet évènement pour contribuer à la professionnalisation du secteur de la communication digitale en Afrique.
L’émulation autour du digital en Afrique est grande. Les événements professionnels se multiplient (French Tech, African Digital Summit, African Cristal…), comment positionnez-vous les AdicomDays ?
Une des particularités des AdicomDays est de connecter les acteurs BtoB de la communication digitale aux personnes qui créent les tendances d’usages du digitale en Afrique. Nous travaillons d’ores et déjà sur d’autres aspects afin de renforcer cet écosystème.
Le contenu des AdicomDays 2018 est très porté sur le ROI. Pour quelles raisons ?
Nous souhaitons sensibiliser les acteurs du marché sur le fait que le digital offre des possibilités inexploitées et que les technologies existantes permettent de mesurer ces investissements et de les anticiper. En 2018, l’opposition entre la communication digitale et traditionnelle n’a plus lieu d’être. Les experts présents lors des AdicomDays pourront témoigner de l’efficacité d’une approche global en terme de ROI.
Quelle est la place du Maroc sur les AdicomDays ? Comment analysez-vous le nouveau dynamisme marocain en Afrique sur les marchés de la communication ?
Le Maroc a toute sa place aux AdicomDays ! Nous avons d’ailleurs accueilli « Les Yakines » lors de l’édition 2017 qui ont été nominés dans la catégorie voyage. Cette année, nous accueillerons même des influenceurs, qui ne sont pas issus du continent à l’instar de Jérôme Jarre ou encore Wil Aime.
Nous constatons la présence de beaucoup d’agences spécialisées et experts au Maroc, ce qui en fait l’un des pays avec la plus forte densité d’acteurs de la communication en Afrique. L’Afrique subsaharienne francophone se structure et s’appuie parfois sur l’expérience maghrébine.
Avec les AdicomDays, vous faites la lumière sur l’industrie du digital en Afrique. Les opportunités sont-elles à la hauteur des attentes et des ambitions des entrepreneurs ?
On observe que beaucoup d’indicateurs sont aux verts mais l’une des opportunités qui laisse entrevoir le plus de perspectives de croissance est la digitalisation de l’économie informelle. Selon la BAD, elle représenterait 55% du PIB des pays d’Afrique subsaharienne. Le contexte n’est pas parfait, mais les opportunités sont belles et bien là !
Quelles surprises nous promettez-vous pour cette édition abidjanaise ?
Si je vous en parle, ce n’est plus une surprise… Tout ce que je peux dire c’est que les AdicomDays se déroulent sur deux jours et sont composés six temps forts ! Rejoignez-nous sur les réseaux sur notre portail officiel pour les découvrir…