Les principaux médias en ligne marocains s’appuient largement sur Facebook pour générer du trafic. Certains sites d’information dépendent littéralement des visiteurs venant du réseau social pour exister.
Tous accros à Facebook ?
Facebook permet aux médias de générer du trafic à moindre coût mais il met également à risque les (nombreux) supports dont le trafic provient quasi-exclusivement de ce canal.
Les médias pionniers lancés avant 2014 font figures d’exception grâce à leur notoriété qui leur assure un trafic direct confortable.
La notoriété spontanée : la source de trafic la plus efficace
63,5% du trafic de Hespress, le premier média en ligne marocain, provient d’accès direct. Une notoriété spontanée qui lui garantit un flux de visites sans équivalent. Hibapress, Goud, Akhbarona et Febrayer se distinguent aussi par une part de trafic direct remarquable, avec respectivement 70,3%, 69,6%, 42,7% et 41,6%.
Ces médias ont réussi à construire des marques fortes qui leur permettent de ne pas dépendre d’investissements en création de trafic. Lancés entre 2010 et 2011, ces sites font partie des pionniers du web marocain. Ils ont généré un trafic entre 30,3M et 555k de visiteurs en septembre 2017. Hespress ayant une avance considérable en termes de volume.
Parmi les médias francophones, telquel.ma et ledesk.ma sortent du lot pour leur capacité à générer du trafic en accès direct, avec une part respective de 31% et 34,5%.
Une part de trafic direct élevée est un indicateur extrêmement positif pour un média. Il est le signe d’une marque média forte qui lui garantit un volume de visites constant, indépendant des efforts d’investissement dans la création de trafic, que ce soit à travers le référencement, l’affiliation ou les réseaux sociaux.
Les moteurs de recherche : une source de trafic organique
Les moteurs de recherche sont la porte d’entrée du web. Intégrés par défaut dans les barres des navigateurs, ils sont la source d’au moins 35% du trafic mondial sur les sites web, tout segment confondu. Les médias marocains qui génèrent le plus de trafic via les moteurs de recherche sont ceux ayant aussi un trafic direct important : leurs visiteurs tapent également le nom du site dans Google pour accéder au site.
Les médias économiques Leconomiste.com et Médias24 sont ceux dont le trafic dépend le plus des moteurs de recherche (54% de leur trafic provient de Google). Probablement, car ils captent l’essentiel des requêtes concernant les entreprises et les indicateurs macro-économiques au Maroc.
Bien que dépendre exclusivement du trafic amené par Google est dangereux pour un média, ces derniers ont compris l’importance de travailler leur référencement pour générer du trafic supplémentaire. La page la plus visitée de Médias24 en provenance de Google est la liste des jours fériés marocains…
Les réseaux sociaux : une source de trafic à double tranchant
Les médias en ligne marocains disposent aujourd’hui tous d’une forte part de leur trafic provenant des réseaux sociaux, Facebook représentant plus de 90% de ces visites dans cette catégorie. Cette situation s’explique par un coût par clic des publicités Facebook sans équivalent. Mais aussi et surtout grâce à l’assimilation par ces médias de techniques permettant de booster les partages et les clics, que ce soit en termes de sujets éditoriaux, d’iconographie ou de titraille.
Certains sites sont littéralement dépendant des visites générées depuis Facebook. C’est le cas de ladepeche.ma (51.8% de son trafic provient des réseaux sociaux), de qushqinfo.com (64.7%), lesiteinfo.com (59%) et barlamane.com (65.7%), ces sites ayant été lancés entre 2014 et 2017.
Chouftv.ma en est l’exemple le plus marquant. Figurant dans le top 3 des sites les plus visités au Maroc, 84% de ses visites provient de Facebook.
Welovebuzz est également représentatif avec 72% de son trafic provenant du réseau social.
Pour les autres médias, hormis les sites pionniers du web marocains qui génèrent la plus grande part de leurs visites en accès direct, les réseaux sociaux constituent une source de trafic «complémentaire», non négligeable. Facebook est ainsi à l’origine d’environ 40% du trafic de le360.ma, 36% du trafic de h24info.ma, 38% du trafic de alyaoum24.com, 29% de telquel.ma et de 32.5% de ledesk.ma.
Les médias en lignes marocains dépendants de Facebook
Une trop forte dépendance à Facebook peut être considérée comme un risque pour le futur. De la même manière qu’il est dangereux pour un site de dépendre exclusivement de sa position dans les recherches Google (on se souvient de l’impact qu’a eu la mise en place de l’algorithme Panda en 2011), il l’est tout autant de dépendre de Facebook.
Qu’adviendrait-il de leur trafic si leurs articles ne figuraient plus dans le fil d’actualité des internautes ? Un risque réel au regard des expérimentations en cours menées par Facebook sur certains pays visant à cantonné les publications des fanpages dans un onglet différent du fil d’actualité. De même, le coût par clic encore sous-évalué proposé par Facebook ne restera pas aussi faible dans le futur.
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Méthodologie : Cet article se base sur les données fournies par la plateforme Similarweb pour le mois de septembre 2017. En comparant ces données avec d’autres sources, notamment Alexa et Google Analytics, il apparaît que les chiffres fournis par Similarweb sont fiables pour évaluer la répartition des sources de trafic en pourcentage.
Je cherché cette chanson depuis longtemps
Je l’avais en CD que ma copine algérienne ma volé 🤣🤣🤣.
Vive les cousins, votre cousine sénégalaise
Vive l’amitié sénégalais marocains 😍💓💓💓💕