Brad Jakeman, ancien président de la division Boissons chez Pepsico, en est convaincu : « Avant, il était suffisant de produire 4 contenus TV par an. Désormais, nous devons produire 1000 fois plus et les budgets n’ont pas augmenté. » Et si le Slow Content était la solution pour résister à l’accaparement des cerveaux par les entreprises ?
Peu d’attention, trop de contenu
Plus de 77 millions de billets de blogs sont publiés sur WordPress chaque mois.
77 millions.
Rien que sur WordPress.
Sur YouTube, chaque minute, ce sont 400 heures de vidéos qui sont uploadées.
Même l’internaute le plus attentif, le plus engagé n’a probablement la bande passante que pour lire 5 à 10 articles par jour, voir tout autant de vidéos, et encore, c’est généreux…
Ce qui laisse les millions d’autres opportunités de contenu à consulter flottant mollement et aléatoirement dans les limbes des canaux de distribution… et même quand ce contenu souvent produit à la hâte est consulté, il est tout aussi hâtivement oublié.
Fast Content = Junk information à gogo ?
Alors, tout comme le mouvement slow food soutient que les aliments moins nombreux mais de meilleure qualité produiront de meilleurs résultats sur la santé (par opposition à la fast food), le mouvement marketing #SlowContent considère que des contenus plus rares mais de meilleure qualité sont susceptibles d’avoir un impact plus grand sur les utilisateurs, et de créer une plus grande affinité avec votre marque.
Du contenu artisanal, planté et cultivé à la main, avec amour et présenté d’une manière dont on se souvient.
Quelle quantité de contenu produire ?
Robert Rose, auteur de Killing Marketing: How Innovative Businesses Are Turning Marketing Cost Into Profit
Le minimum, avec le maximum de résultats.
Au final, ne pas créer plus de contenu. Juste un contenu plus efficace. Bien documenté, bien écrit, vérifié, profond, authentique, distinctif. Loin des snackable contents, notifications push, displays… courts dont on croit à tort qu’ils offrent un meilleur référencement (donc une meilleure visibilité) mais qui posent un problème de qualité ou de pertinence, notamment dans le domaine B2B. Parce qu’à force de vouloir être visibles, les marques en deviennent inaudibles.
Pour une vision raisonnée de la production de contenus
Le concept de la qualité du contenu versus sa quantité est une vérité commerciale de longue date :
- 90% du trafic des blogs est issu des anciens articles (HubSpot).
- Le volume des publications a augmenté de 800% depuis 2011, tandis que l’engagement par publication a diminué de 89% (TrackMaven).
- Au cours de la dernière décennie, la longueur des articles de blog a augmenté (TrackMaven).
- Les créateurs de contenu qui passent le plus de temps dans la création de leurs contenus sont ceux qui enregistrent les résultats de trafic et d’engagement les plus solides. La fréquence de publication n’est pas un facteur de différentiation. (OrbitMedia).
- Pour le B2B en particulier, un plus petit nombre de visiteurs de qualité l’emporte sur un nombre plus élevé de visiteurs de faible qualité.
N’ayez pas peur de ralentir votre marketing de contenu !
Ralentir votre marketing de contenu ne signifie pas uniquement ralentir votre calendrier de publication.
Le Monde, The Guardian ou The Times of London
ont réduit le nombre d’articles publiés
tout en augmentant leurs audiences.
Investissez le temps et les ressources que vous auriez consacrés à une production à haute fréquence pour faire de chaque contenu la meilleure version possible.
Du killer content !
- Prenez le temps de réfléchir à des idées de contenus de qualité et distinctifs
- Personnalisez l’écriture et la diffusion de vos contenus en fonction d votre audience
- Sollicitez les meilleurs concepteurs-rédacteurs
- N’ayez pas peur d’adopter une ligne éditoriale créative et variez vos formats
- Rédigez des titres sexy et précis
- Mettez à profit et à jour vos anciens contenus
- Affinez votre stratégie de distribution de contenus
- Scrutez vos KPIs