Nombreux seront ceux qui auront remarqué les variations de prix des publicités chez le géant du numérique dernièrement. Vous avez là, l’exemple de l’une des conséquences de la crise sanitaire qui sévit actuellement dans le monde entier.
Directement impactée par l’épidémie, l’activité publicitaire s’est essoufflée en 2020. Effectivement, comment poursuivre ses investissements en publicités, alors que vos clients potentiels sont limités aux déplacements relevant du strict nécessaire ?
Certains secteurs d’activité se sont retrouvés contraints de déserter la plateforme, à la suite des restrictions sanitaires. Citons entre autres le tourisme, la distribution ou l’automobile.
Je souhaite dans cet article évoquer de manière plus ciblée la situation chez Facebook, plateforme incontournable de diffusion publicitaire. Le COVID-19 fait-il bon ménage chez le géant américain ?
Let’s go !
Une crise sans précédents qui d’ampleur mondiale
Vous n’êtes pas sans savoir que le business model de Facebook est très largement fondé sur son activité publicitaire.
Tout le monde le sait, la famille d’applications de Facebook est gratuite à ses utilisateurs.
La plateforme spécialisée dans l’acquisition de trafic s’avère être un choix très pertinent si vous souhaitez investir dans des campagnes publicitaires.
En ce qui concerne ce domaine, Facebook fait même figure de leader, dont le principal rival n’est autre que Google AdWords.
Avec la diffusion du virus à l’échelle mondiale début 2020, l’activité économique s’est brutalement arrêtée dans de nombreuses régions du monde.
Progressivement, chaque Etat impose en confinement strict, dans une volonté de stopper la course folle du virus dont les chiffres donnent le vertige.
La réduction et la limitation des activités au strict minimum pour assurer le fonctionnement des organes de bases de chaque pays est venu porter un coup dur à l’économie mondiale.
On aurait pu penser que l’industrie du digital et d’internet aurait été touché dans une moindre mesure que le reste de l’économie. Or il n’en est rien, Facebook, leader mondial a vu ses résultats s’effondrer au premier trimestre 2020.
Des investissements publicitaires en baisse chez le géant américain
Cette tendance à la baisse proviendrait, selon des cadres de la multinationale du fait que de « nombreux annonceurs ont réduit leurs budgets marketing, pour limiter les coûts en raison de l’incertitude liée au virus »
« Nous avons constaté un affaiblissement de notre activité publicitaire dans les pays qui luttent le plus agressivement contre la propagation du Covid-19 »[1]. Tels étaient les propos d’Alex Schultz (vice-président des analytics Facebook) et de Jay Parikh (vice-président de l’ingénierie).
Facebook a en effet enregistré une « réduction significative de la demande publicitaire » pendant les trois dernières semaines de Mars 2020.
Dans ce plongeon économique, Google et Facebook, leaders de la publicité en ligne ont chiffré les pertes à plus de 44 milliards de dollars pour 2020.
Il en va de même pour la presse, la radio et la télévision, qui ont respectivement perdu 41%, 57% et 29% d’annonceurs sur cette même période, d’après une étude Kantar.
Une stabilisation de cette baisse a tout de même été enregistrée et contre toute attente, lors des trois premières semaines d’avril.
Au vu de ces chiffres, vous comprenez l’importance de créer une publicité Facebook pertinente. Encore plus en temps de crise.
Facebook aurait les moyens d’éviter le décrochage
Les mastodontes du numériques s’apprêtaient en effet à vivre leur annus horribilis, chiffres alarmants à l’appui.
Bien que la demande publicitaire du mois de mars 2020, des « signes de stabilité » ont été enregistrés dès les trois premières semaines d’avril.
Cela s’est traduit par une hausse du nombre d’utilisateurs de Facebook de 8.7% depuis janvier 2020 et une diminution de ses parts publicitaires d’environ 1%.
Qu’en est-il alors en termes de revenus ?
D’après ZDNet, le chiffre d’affaires du premier trimestre 2020 sont en hausse de 18% par rapport à l’an passé, atteignant 17.74 milliards de dollars.
A en croire Facebook, son chiffre d’affaires en publicités est quasiment similaire à la même période l’année dernière.
Cette nouvelle rassure, d’autant plus que 50% des revenus de l’entreprise de Mark Zuckerberg proviennent de petites entreprises.
Ces-dernières ont largement été impactées par la consommation en baisse, les mesures de confinement imposées par les différents Etats et la hausse historique du taux de chômage enregistrée.
Pour conclure, malgré une diminution du nombre d’annonceurs et de son activité publicitaire, le réseau social enregistre tout de même une hausse de fréquentation ainsi que les premiers signes de reprise.
Cette crise laisse tout de même de nouvelles opportunités de développement au réseau social. Détaillons-les ensemble !
L’apparition de nouvelles pistes de développement
La diminution des prix des publicités Facebook provient naturellement de la baisse de la demande sur le marché en ce début d’année.
David Campanelli, en charge des investissements de l’Agence Horizon Media explique que : “Les prix des publicités chutent lorsque les responsables marketing réduisent leurs dépenses et que la demande en publicité numérique diminue. Les annonceurs en ont profité. Je pense que cela va probablement se poursuivre jusqu’au deuxième trimestre, car nous nous attendons à ce que les prix restent bas dans un avenir proche”.
Cette diminution des tarifs se répercute également sur les Coûts par Clic moyens à l’échelle globale :
On constate une baisse de 20%, ce qui ouvre la voie aux publicités à moindre coûts, une aubaine pour de nombreux annonceurs.
Par ailleurs, nous avons vu précédemment le poids des petites entreprises dans l’activité de Facebook qui, pour bon nombre d’entre elles, représente leur vitrine digitale.
Facebook a répondu et s’est adaptée aux besoins des petites structures, qui représentent une majorité de son chiffre d’affaires, en diversifiant ses services.
Au lieu de rediriger le consommateur vers leurs sites comme elles le faisaient auparavant, elles peuvent désormais leur proposer leurs produits et services à l’achat, directement depuis la plateforme. Ce qui les affranchit d’inquiétudes supplémentaires quant à leurs stratégies de marketing digital.
Enfin concluons avec le projet 2Africa, le pari le plus fou du géant d’internet. Il s’agit d’installer d’un câble sous-marin d’une longueur de 37 000km, connectant 23 pays d’Afrique à Internet.
Vous l’aurez compris, Facebook n’est pas à court de ressources et malgré une période incertaine, l’entreprise est promise à un avenir prometteur.
[1] Propos recueillis par Reuters