Vos noms de domaine sont le premier élément de l’identité numérique de votre marque. Toutefois, il ne faudrait pas oublier les défis auxquels doit faire face toute marque du fait d’enregistrer un nom de domaine. Cet article vous fournit des conseils utiles pour protéger votre nom de marque et votre réputation numérique.
1. Enregistrer plusieurs noms de domaine
Afin de bloquer la concurrence, le premier conseil serait d’enregistrer plusieurs noms de domaine avec autant d’extensions que vous pouvez. Si par exemple, votre site principal est mamarque.com, enregistrez aussi mamarque.net, mamarque.ma… mais aussi ma-marque.com, ma-marque.net… etc.
2. Acquérir les variantes de vos noms de domaine
Il est courant pour les internautes, de mal orthographier le nom de domaine du site web qu’ils essaient d’atteindre. Conscient de cela, un pirate ou l’un de vos concurrents pourrait acquérir un nom de domaine proche du vôtre pour récupérer du trafic, envoyer des e-mails SCAM, ou tout simplement entacher l’image de votre marque. Si l’un de vos clients manque d’attention, il se croira en contact avec vous et vous perdrez sa confiance.
En conséquence, il convient d’envisager d’acquérir les variantes typographiques et en extension pertinentes de votre nom de domaine pour réduire ces risques. Prenez exemple de Google, si vous tapez gogle.com sur votre navigateur avec un seul « o », vous allez automatiquement être redirigés sur google.com.
3. Considérer les newgTLD
Dans cette même lancée, vous devriez considérer les centaines de nouvelles extensions appelées aussi newgTLD. Depuis 2013, elles ont été mises en place en vue de mieux représenter les marques et proposer plus de choix de nommage.
Prenons l’exemple du domaine « belhotel.com », vous conviendrez que « bel.hotel » est plus marquant et montre au premier abord le cadre de cette activité. Si vous ne considérez pas dès à présent un domaine avec une nouvelle extension adaptée à votre activité, quelqu’un peut vous devancer en vue de vous le revendre bien plus cher, ou l’utiliser pour une autre fin qui nuirait à votre marque.
Les exemples des newgTLD sont multiples : .bio .restaurant .hotel .ong .photo .xyz, etc.
4. Enregistrer vos noms de domaine ccTLD dans toutes les régions d’activité présentes ou futures
Les noms de domaine ccTLD ou noms de domaine nationaux sont relatifs à un pays ou une région (exemple : .MA pour le Maroc ou .FR pour la France). Lorsque vous l’utilisez, vous faites savoir aux moteurs de recherche et aux internautes que votre site web vise une population précise.
En outre, Google positionne mieux les sites web ayant un domaine ccTLD dans les résultats de recherches selon chaque région.
Si vous opérez donc dans un pays, il conviendrait d’acquérir l’extension nationale pour vous prémunir des problèmes liés au cybersquattage et protéger votre marque dans ce pays.
5. Superviser les nouveaux domaines enregistrés qui contiennent votre marque ou similaires à votre marque
Ayant désormais connaissance des risques liés aux variantes de votre nom de domaine, vous pouvez être amenés à tenter d’acquérir les plus pertinents, mais vous constatez qu’ils ont déjà été enregistrés par une autre personne.
En vérifiant régulièrement ces noms de domaine, vous resterez alertés de toute activité suspicieuse de ces derniers et pourrez entreprendre des actions judiciaires qui s’imposent si nécessaire.
D’autre part, si l’un de ces domaines expire, vous pourrez rapidement le récupérer pour tuer le mal à la racine.
6. Mettre en place les enregistrements SPF, DKIM et DMARC
La messagerie a un rôle non négligeable dans la promotion et la réputation d’une marque. En effet, nombreux sont ceux qui ouvrent un e-mail uniquement s’il provient du nom de domaine d’une marque à laquelle ils attribuent leur confiance.
Malgré cette vigilance, un pirate peut usurper l’identité d’une marque en forgeant l’adresse e-mail émettrice pour induire en erreur le destinataire.
Pour se protéger de ce risque, les enregistrements SPF, DKIM et DMARC ont été développés. Si vous les configurez sur votre nom de domaine, ils serviront à sécuriser vos envois d’e-mails, vérifier la provenance des e-mails sous votre domaine, garantissant ainsi leur authenticité et intégrité.
7. Renouveler son nom de domaine sur plusieurs années pour éviter de le perdre
L’acquisition d’un nom de domaine suit le principe du « Premier Arrivé, Premier Servi ». Par conséquent, un nom de domaine vous appartient sur la durée pour laquelle vous l’avez enregistré, qui va de 1 à 10 ans pour les domaines génériques et généralement moins pour les domaines régionaux. Sans renouvellement de votre part, n’importe qui pourra l’enregistrer.
Il convient ainsi d’enregistrer et renouveler vos domaines pour plusieurs années au lieu d’un an comme la plupart des détenteurs de domaines aiment faire.
Heureusement, les prestataires de noms de domaine sont obligés d’envoyer des rappels de renouvellement par e-mail avant échéance des noms de domaine afin de réduire le risque de les perdre, néanmoins, inscrivez les anniversaires de vos noms de domaine sur des calendriers afin d’être alertés de leurs dates d’expiration.
8. Garder à jour les informations du Whois
En complément du point précédent, il est important de savoir qu’à chaque nom de domaine sont rattachées les informations de trois contacts : le titulaire, le contact administratif et le contact technique.
Le prestataire se servira de ces coordonnées et surtout des adresses e-mail pour informer le titulaire des différentes opérations en cours sur son nom de domaine. Il peut s’agir de la confirmation de l’enregistrement du domaine, d’une alerte en cas de transfert entre registrars ou de rappel de renouvellement.
Vu l’importance de cette adresse e-mail, pensez à toujours l’actualiser pour rester au courant de tout traitement relatif à votre domaine.
De même, il est recommandé de ne pas utiliser une adresse e-mail découlant de votre domaine puisque cette adresse ne fonctionnera plus si le domaine n’est plus actif.
9. Confier la gestion de votre nom de domaine à un prestataire de confiance
Un prestataire de services web peut enregistrer votre nom de domaine en son nom, que ce soit avec votre consentement ou pas. Dans tous les cas, il sera le propriétaire légitime de ce domaine aux yeux de la loi.
C’est pourquoi, il est recommandé d’exiger à votre prestataire web, de bien renseigner vos coordonnées lors de l’enregistrement de votre nom de domaine. Ou mieux, procédez vous-même à l’enregistrement de vos noms de domaine et attribuer seulement l’administration technique du domaine à votre prestataire.
Conclusion
Toutes ces opérations nécessitent des ressources financières et humaines. Il faudrait donc évaluer les points les plus importants dans votre stratégie de protection de marque avant de vous lancer.